mercredi 23 octobre 2013

Quand a-t-on pu admirer pour la première fois les chefs d'oeuvre de la Peinture?

Oubliées et redécouvertes, les premières fresques peintes sur les parois des grottes de la Préhistoire étaient-elles  initialement visibles par tous ou bien étaient-elles réservées à une élite d'initiés?
Pouvoir regarder les fresques mythologiques, érotiques et décoratives des riches villas de Pompéï, (comme celles de la villa des Mystères) n'était-il pas le privilège exclusif de quelques patriciens et de leurs familles?
C'est grâce à la construction des premiers lieux de culte que les peintures religieuses ont pu  être préservées et regardées par un plus grand nombre de visiteurs. Et notamment à partir du Xème siècle avec la décoration des églises romanes, où les fresques faisaient office de livres d'images à vocation éducative.


St Lizier en Ariège (France)  : les évangélistes (1117)      œuvre du Maître de Pedret d'origine espagnole

Au moyen-âge, les livres d'heures et les enluminures de manuscrits étaient réservés à une élite aristocratique et religieuse, et restaient la plupart du temps enfermés dans les bibliothèques des monastères.

Du XIVème au XVIIème siècles, les mécènes, nobles et monarques, ecclésiastiques et riches commerçants firent travailler les artistes peintres à la décoration de leurs palais et de leurs églises, à l'instar des Médicis à Florence ou des papes au Vatican. Mais les œuvres d'art qui furent produites en Europe pendant ces périodes florissantes, de l'Italie à la Flandre, de la France aux pays germaniques, en Espagne, en Hollande et en Angleterre n'étaient pas encore à la portée de tous.

Il faudra attendre le XVIIIème siècle pour que certaines de ces œuvres d'art soient enfin accessibles au grand public.

en 1750: première exposition parisienne au Luxembourg réservée à quelques notables

en 1753: ouverture du British Muséum à Londres (la National Gallery ne le sera qu'en 1838)

en 1779 : construction du premier musée européen à Kassel en Allemagne.

en 1793: réaménagement du palais du Louvre en musée ouvert au public...et très peu de temps après le Louvre, le monastère des Augustins de Toulouse accueille aussi son musée.
Depuis,  l'ouverture des nombreux et riches musées nationaux ou municipaux, l'organisation régulière de grandes expositions, l'édition de remarquables livres d'Art, la création de galeries virtuelles sur Internet procurent à l'amateur d'art européen une infinité de découvertes et de plaisirs esthétiques.






Destination Rome

Depuis le début de la Renaissance, la ville de Rome, ses ruines, ses églises et ses musées ont attiré de nombreux visiteurs, d'abord des pèlerins, puis des artistes en quête de modèles d'architecture classique. Rome est alors un musée à ciel ouvert.
Mais c'est surtout au XVIème siècle, les peintres venus du Nord de l'Europe viennent chercher l'inspiration dans la campagne romaine où la lumière est plus généreuse qu'en Flandre ou en Hollande. Ils peuvent aussi obtenir l'autorisation de visiter les collections de peinture vaticanes placées sous l'autorité du pape et de son académie d'art officielle "l'accademia di San Luca"
Parmi ces artistes voyageurs, on peut citer les hollandais Jan Van Scorel (1495-1562) qui succède en 1521  à Raphaël comme conservateur des collections du Vatican et Maarten Jacobs Van Heemskerk qui croquera à la plume sur le motif de nombreux monuments et sculptures antiques et dont les dessins sont actuellement visibles au Cabinet des estampes de Berlin.
Nicolas Poussin (1594-1665) décide lui, à 30 ans de quitter la France pour s'installer définitivement à Rome .


                            



Le concours du prix de Rome fut institué en 1663 par l'Académie royale des Beaux-Arts pour les cinq catégories suivantes: sculpture, architecture, estampe, composition musicale et peinture. Il prit fin lors des évènements de mai 1968.

Obtenir le prix de la catégorie peinture était considéré comme le plus grand des honneurs aussi bien en France qu'en Europe. Les thèmes imposés étaient à l'origine exclusivement bibliques ou mythologiques. Le concours se déroulait en trois épreuves éliminatoires continues de six à douze heures. Les vainqueurs étaient invités à séjourner à Rome aux frais de l'Etat Français. A partir de 1803 et à l'initiative de Napoléon Bonaparte, ils logèrent à la villa Médicis.
Plus de 200 artistes français furent ainsi couronnés ( David, Ingres....) D'autres parfois oubliés figurent toujours dans le florilège de la Villa Médicis. Parmi les artistes célèbres qui ne furent pas reçus au concours , on peut citer Delacroix, Moreau, Degas....

En 1961, Balthus fut nommé administrateur de la Villa Médicis, sur décision d'André Malraux, alors ministre de la Culture. Il y imposa pendant les seize années de sa présence un style de rénovation très balthusien.

Aujourd'hui Rome et la villa Médicis accueillent toujours quelques artistes français et de nombreux touristes du monde entier, mais ne décernent plus de prix.

L'Europe des cultures : un site incontournable de l'ina

Si vous ne le connaissez pas encore, voici un site remarquable de l'Institut National de l'Audiovisuel qui s'inscrit parfaitement dans la  démarche d'intégration européenne par la Culture (et pas seulement par la Peinture!):

            http://fresques.ina.fr/europe-des-cultures-fr/

Et comme introduction à la visite du site de l'Ina,  je vous retransmets cette déclaration conjointe et passionnée, publiée à la veille de la présidence française de l'Union Européenne.

" La culture est la langue commune de l’Europe », affirmait Fernand Braudel. Avant d’être une entité géographique et économique, l’Europe est d’abord une œuvre de l’esprit, faite de monuments, de tableaux, de musiques, de films, de livres… Un espace de culture et de cultures, qui s’exprime dans la diversité des langues, des traditions, des territoires.
Comment penser l’avenir de l’Europe sans inscrire au cœur de son projet ce qui en constitue à la fois le fondement et le ciment ? A l’heure où la France s’apprête à présider l’Union européenne, c’est cette exceptionnelle richesse artistique et patrimoniale que nous souhaitons célébrer, à travers le regard qu’y ont porté les médias audiovisuels durant les cinquante dernières années.
Si la télévision, depuis la signature du Traité de Rome, a fidèlement rendu compte des étapes de la construction européenne, elle a aussi accompagné, voire stimulé, la rencontre des cultures de chaque pays membre avec celles de ses voisins européens. Fenêtre ouverte sur le continent, le petit écran a été le témoin privilégié des grands événements culturels qui ont marqué la jeune histoire de l’Union, mais s’est aussi imposé comme le formidable passeur des tendances, des créations, des courants de pensée, des modes de vie, des œuvres de l’art et de l’esprit qui y sont nés…
Parce qu’elle nous unit et nous rassemble au-delà de nos origines et de nos différences, c’est la culture qui a le plus puissamment contribué à nourrir chez les citoyens européens le sentiment d’appartenance à une même communauté. A l’ère de la révolution numérique, nous sommes heureux de leur faire (re)découvrir aujourd’hui sur Internet ces images des artistes qui ont fait partager à la France leur talent et leur créativité, et qui ont résolument mis « l’Europe des cultures » en mouvement. Des images qui nous parlent et nous touchent, nous font envie et nous font rêver, et plus que jamais, portent notre mémoire et notre identité. "
   
Emmanuel Hoog, Président de l'Ina
Olivier Poivre d'Arvor, Directeur de Culturesfrance
Laurent Burin de Roziers, Commissaire général

mardi 22 octobre 2013

Ecole du Nord contre Ecole du Sud (Karel Van Mandel relève le défi de Georgio Vasari)

Georgio Vasari ( 1511-1574) est l'un des tous premiers critiques italiens de l'histoire de l'Art. Dessinateur, architecte et peintre lui même, il travailla à Florence notamment à la décoration du Dôme de la cathédrale, mais il n'accéda jamais à la virtuosité et la renommée des Maîtres Italiens de l'époque.  Il trouva cependant la célébrité en publiant en 1550 "Vite" une anthologie de la peinture italienne, biographie exhaustive et quelquefois erronée des artistes de Cimabue à Michel-Ange, où il affirme la supériorité de la  Renaissance italienne sur les autres écoles européennes. Grace à l'imprimerie récemment développée,  cet ouvrage aura sans doute été traduit et diffusé dans les différents pays d 'Europe.


Karel Van Mander (1548-1606) lui, est issu d'une famille de drapiers d' origine flamande, mais il préfère s'adonner à la peinture et à la littérature. En 1573, à l'occasion d'un voyage d'étude en Italie, il rencontre  Georgio Vasari. Cette rencontre  fût-elle purement fortuite ou fut-elle préparée de longue date?
En tout cas elle fut extrêmement utile et motivante, car à son retour, Van Mander travaillera plusieurs années à la rédaction d'une anthologie des peintres des écoles du Nord " Het Schilder-Boeck", où il citera les oeuvres de nombreux artistes allemands, belges et hollandais: Van Eyck, Van der Weyden, Cranach, Bosch, Dürer....Son ouvrage est une réponse éclairée à l'ouvrage quelque peu sectaire de Georgio Vasari.

De cette confrontation, naîtra un enrichissement extraordinaire et réciproque  des techniques et des thématiques des écoles de peinture du Nord et du Sud. Ces dernières rayonneront par la suite sur l'Europe entière.
H


mardi 15 octobre 2013

André Derain (1880 Chatou-1954 Garches)

Les grandes expositions se terminent, se renouvellent parfois ou s'oublient..., mais les peintres eux restent présents enfin si on n'oublie pas de mentionner leur nom sur l'affiche!
Il en va ainsi de cette exposition remarquable qui eut lieu en 2012 à Martigny (Suisse) et de son affiche qui mettait à l'honneur Van Gogh, Picasso et Kandinsky mais ne mentionnait  André Derain qu' en tous petits caractères sur le côté de l'affiche.

Et pourtant le tableau représenté sur l'affiche est bien l'oeuvre de cet artiste fauve. Derain peignit ces bateaux pendant l'été 1905 aux côtés de Matisse à Collioure.
Exposées au Salon d'Automne à Paris, leurs peintures colorées leur vaudra le surnom (péjoratif? mais définitif) de Fauves.



































André Derain: Bateaux dans le port de Collioure (1905)
Prolitters Zurich 2012

Félix Vallotton (1865 Lausanne-1925 Paris)


Félix Valloton est né à Lausanne en 1865.  En 1882 il vient alors vivre à Paris où il suit les cours de l'Académie Julian et où il rencontre Bonnard, Vuillard et Toulouse-Lautrec. Il participe avec eux à sa première exposition Nabi en 1893 et coopère à la Revue Blanche dont il devient le principal graveur/illustrateur .
Il accède en 1900 à la nationalité française et expose alors à Paris et dans d'autres pays d'Europe .

Une grande exposition monographique lui a été recemment consacrée au Grand Palais

                         
      
      Vallotton critique d'art" par Rudolph Koella et Katia Poletti
                             Fondation Felix Vallotton   Lausanne

samedi 12 octobre 2013

Albert Marquet (1875 Bordeaux-1947 Paris)

A Pontoise, au musée Tavet-Delacour s'est tenue jusqu'au 16 février 2014 une exposition consacrée aux peintures d'Albert Marquet, le peintre paysagiste de l'eau et des bords de Seine.

                        


le lin et les liants dans la peinture

Les liants utilisés par les artistes peintres pour mettre en œuvre les pigments, depuis les origines de la Peinture jusqu'au siècle dernier, étaient des  graisses animales et moelle des os, résines végétales, cire d’abeille, œufs, caséine du lait, huiles végétales, notamment l'huile de lin.
Lorsque le liant est trop pâteux pour être étalé correctement, le peintre doit le mélanger avec un diluant. Pour la peinture à l’huile, il utilise principalement aujourd'hui de l’essence de térébenthine ou du White Spirit  .
En revanche, la gouache et l’aquarelle sont des peintures dites « à l’eau » car leurs liants, des gommes végétales, se mélangent bien avec de l’eau, utilisée ici comme diluant, ainsi que les peintures acryliques à base de résines de synthèse acryliques et vinyliques qui utilisent aussi l'eau comme diluant. 

Le développement de la peinture à l'huile est étroitement lié à la culture du lin.

Bien que connus depuis l'Antiquité ce n'est qu'à la Renaissance que la toile de lin (tissée à partir des fibres tirées des tiges de la plante) et  que l'huile de lin  (extraite des graines de la même plante) commenceront à être largement utilisés en peinture.


                            
                                                              


Jan an Eyck: les époux Arnolfini (1434)
huile (de lin?) sur bois
Londres: National Gallery
Plusieurs huiles végétales conviennent pour disperser pigments ou colorants, mais ces huiles doivent être suffisamment fluides et surtout insaturées pour permettre une polymérisation lors du séchage et donc leur durcissement en vernis protecteur.
Les principales huiles utilisées en peinture aujourd'hui sont l'huile de lin, d'oeillette, de carthame et maintenant avec la délocalisation des fabrications en Chine, l'huile de soja!  
 

L'huile de lin  permet une meilleure dispersion et une plus grande fluidité de la peinture. Elle renforce la transparence, la brillance et même le pouvoir couvrant (opacité) des pigments utilisés, y compris des pigments minéraux. Elle peut communiquer au support un aspect lisse qui élimine toute trace de pinceau. Mais elle ne condamne pas l'utilisation des reliefs à la brosse et de l'application de la peinture en pâte épaisse au couteau si l'artiste le désire, si l'on prend soin de charger la peinture avec un épaississant (talc, craie, plâtre...).

On attribue à tort ou à raison à Jan van Eyck ( 1330-1441) la découverte de la peinture à l'huile. Auparavant, les artistes peintres peignaient "à fresco" sur plâtre frais ou bien "à tempera à l'oeuf " sur des panneaux de bois.
Il est vrai que la technique de l'huile ne s'épanouit qu'à la fin du XV ème siècle avec la découverte des agents siccatifs qui accéléraient plus ou moins le séchage de l'huile, à partir de Raphaël en Italie et de Rubens en Flandre.
A peu prés à la même époque les artistes peintres abandonnent les panneaux de bois pour travailler sur les toiles de lin. Ces dernières se roulent  ou s'empilent aisément et le transport des œuvres achevées en est facilité. 
Les peintres impressionnistes ont renouvelé la technique de la peinture à l'huile grâce à la découverte industrielle de nouveaux pigments organiques et la mise au point de nouvelles couleurs. Ils ont quitté l'atelier pour peindre la nature directement "in situ" sur le motif, grâce aux tubes de peintures en alliage d'étain facilement transportables et aux lignes de chemin de fer! La découverte récente des liants synthétiques acryliques, séchant rapidement, a ouvert aux artistes de nouvelles possibilités, mais n'a pas condamné pour autant la peinture à l'huile.

Et ce qui me parait fondamental: grâce à sa texture et au vernis protecteur créé par l'huile de lin polymérisée, la peinture à l'huile a permis et permet de bien conserver dans le temps le tableau, alors que tempera, fresques et aujourd’hui imprimés ou photos numériques sont beaucoup plus fragiles et ne résisteront pas bien à l'épreuve du temps.


lundi 7 octobre 2013

La peinture européenne des musées de l'Ermitage


Les musées de l’Ermitage de Saint-Petersbourg offrent aux visiteurs venus du monde entier un panorama exhaustif de l’Art Européen du XVème au XXème siècle, et particulièrement de la peinture, au point que l'on pourrait les qualifier de musées d'Europe, d'autant que les peintures d'artistes russes ne sont pas aux musées de l'Ermitage, mais au musée russe.
Ces riches collections d’œuvres d’art ont été  patiemment rassemblées par les Romanov de Pierre Le Grand à Nicolas II (sans oublier Catherine II) et ont pu être ensuite étonnamment préservées des vicissitudes de l'Histoire. Elles permettent de comprendre  en  quelques visites sur place, l'évolution des techniques et des exigences picturales, de révéler  les influences et les modes.
Elles sont exposées de la façon suivante dans les différents  palais de L’Ermitage:

      

Le palais d’Hiver :
 Art français des XVème-XVIIIème siècles
 Art anglais des XVIème-XIXème siècles
 Art de la France et des autre pays européens aux XIX-XXèmes siècles

Le petit Ermitage :
Art néerlandais des XVème-XVIème siècles
Art allemand des XV ème-XXème siècles
Le vieil Ermitage :

Art italien XIVème-XVIème siècles
Le nouvel Ermitage :
Art italien XVIème-XVIIIème siècles
Art espagnol XVème-XIXème siècles
Art flamand XVIIème-XVIIIème siècles
Art hollandais XVIIème-XVIIIème siècles

Cette façon d'isoler par pays d'origine et par salle du musée, les œuvres d'art  européennes parait un peu réductrice,  quand on sait que les artistes et leurs œuvres ont de tous temps voyagé et ont souvent traversé les frontières des pays d'Europe. Les principaux courants artistiques de l'histoire européenne de l'Art: roman, gothique, renaissance, classicisme, romantisme, réalisme et Art Moderne ... ont influencé l'Europe entière par périodes  successives ( avant d'influencer le Monde...).

Voici donc ici rassemblés par période artistique quelques artistes de la peinture européenne que j'y ai particulièrement remarqués (parmi plusieurs milliers de tableaux de qualité!). ( à défaut de vous présenter les photographies de leurs tableaux car copyright oblige!!!).


Renaissance: Sujets religieux, mais aussi mythologiques, perfection du dessin et des formes: Léonardo da Vinci, Caravage, Le Tintoret...


Classicisme, baroque et siècle des lumières:
Scènes mythologiques complexes ou galantes mais aussi intimistes et bourgeoises: Tiepolo, Canaletto, Chardin,
Watteau ...


Impressionnisme: Portraits, natures mortes et paysages où la lumière et l'émotion dominent: Renoir, Cézanne, Monet...


Fauvisme, cubisme et réalisme:
Explosion et violence des couleurs, déclin du dessin académique en réaction et en opposition à la photographie argentique qui se développe: Matisse, Massimo Campigli, Renato Guttuzo...

dimanche 6 octobre 2013

Quand les artistes peintres sont mis en scène au cinéma


Certains artistes peintres à la vie passionnée ou tumultueuse ont inspiré et inspirent toujours les metteurs en scène de long métrages au cinéma ou à la télévision. Les films ainsi produits peuvent être plus ou moins conformes à la réalité historique, certains films sont carrément des fictions tirés de récits romanesques comme c'est le cas de "la jeune fille à la perle " qui met en scène Vermeer de Delft.

Par contre, grâce aux musées et aux grandes expositions  qui en font un bonus commercial, les courts métrages réalisés en Histoire de l'Art sur DVD sont légions, mais peu accessibles au grand public (genèse et thématique d'une toile, biographie d'un artiste, série télévisée comme "Palettes" ...) . Presque tous les artistes impressionistes  sont ainsi immortalisés sur DVD, de Monet à Berthe Morisot...
Mais à ma connaissance nombreux sont les artistes européens qui n'ont pas encore de véritable filmographie, à commencer par Cézanne! 

Voici  à titre d'exemples, quelques longs métrages où Picasso et Van Gogh arrivent en tête par ordre chronologique des réalisations,  mais aussi en nombre de films tournés!




TITRE DU FILMANNEEARTISTE PEINTREMETTEUR EN SCENE




Le mystère Picasso1956PicassoClouzot
La vie passionnée de Van Gogh1956Van GoghVincente Minelli
Leonard de Vinci1971Leonard de VinciRenato Castellani
Van Gogh1991Van GoghMaurice Pialat
Surviving Picasso1996PicassoJames Ivory
Artemisia1997ArtemisiaAgnes Merlet
Goya1999GoyaCarlos Saura
La jeune fille à la perle2003VermeerPeter Weber 
Gauguin2003GauguinMario Andreacchio
Modigliani2004ModiglianiMick Davis
Edvard Munch, La danse de la vie2005MunchPeter Watkins
Klimt2006KlimtRaoul Ruiz
Les fantomes de Goya2007GoyaMilos Forman
Rembrandt: la ronde de nuit2008RembrandtPeter Greenaway
Seraphine2008Seraphine de SenlisMartin Provost
Brueghel le moulin et la croix2011Brueghel l'AncienLech Majewski
Renoir2012RenoirGilles Bourdos 



vendredi 4 octobre 2013

Chaine télévisuelle européenne

La chaîne de télévision franco-allemande Arte est un modèle à suivre pour faire vivre une chaine de télévision européenne à vocation essentiellement culturelle.
Il est assez surprenant que cette chaîne n'existe pas encore! La pluralité des langues parlées en Europe est souvent avancée pour condamner toute initiative en ce domaine, mais images et musiques sont aujourd'hui perçues mondialement, et elles seraient a fortiori pour les Européens si les programmes diffusés concernaient l'Europe en priorité. La langue  des textes et commentaires (si nécessaires soient-ils) pourraient être laissée au choix du téléspectateur (1)
Mais de nombreux reportages musicaux : concerts, chansons, folklore, ballets  et de nombreux reportages photographiques: architecture, patrimoine, arts plastiques contemporain ou non, mode se passent assez bien de commentaires.
Les émissions de cette nouvelle chaîne permettraient de mieux faire connaître les différents pays de l'Union Européenne sur les plans géographique, culturel,  économique et pourquoi pas touristique?
Un CSA européen veillerait à ce que chaque pays ait un quota de diffusion approprié.

Intéressant non? Alors à quand Europarte?  Et pourquoi donc nos députés européens n'en ont jamais osé et tenté l'expérience?




(1) traduction préalable par clic informatique